Débat sur « l’avenir des entreprises assurant les liaisons trans-Manche » : Le sénateur Michel Canévet interroge Annick Girardin, la Ministre de la Mer

24 mars 2021

Débat sur « l’avenir des entreprises assurant les liaisons trans-Manche »

Le sénateur Michel Canévet interroge Annick Girardin, la Ministre de la Mer

Dans le cadre de la semaine de contrôle du Sénat, le groupe de l’Union Centriste a souhaité organiser, ce mardi, un débat sur « l’avenir des entreprises assurant les liaisons trans-Manche ». Mobilisé depuis plusieurs mois sur ce sujet, le Sénateur Michel CANÉVET (Finistère) l’a ouvert et a interrogé Annick GIRARDIN, la Ministre de la Mer qui lui a répondu, avant que les sénateurs ne poursuivent cette discussion à travers une série de questions-réponses.

Rappelant tout d’abord que la France dispose du second espace maritime le plus étendu au monde et sa satisfaction qu’un Ministère soit spécifiquement dédié à la Mer, le sénateur Michel CANÉVET a souligné la longue histoire que notre pays entretient avec la mer, « que ce soit la pêche commerciale du port de Penmarc’h au 15ème siècle, la création de la Marine d’État « sous Louis XIII » ou plus récemment l’arrivée du Vendée Globe.

Et des Johnnies de Roscoff au tunnel sous la Manche en passant par la création de la BAI en 1972, les exemples ne manquent pas d’échanges créés avec les britanniques. Mais en 2016, avec les incertitudes liées au Brexit puis la pandémie que l’on connaît, tous les opérateurs ont été très fortement impactés, souvent dans des proportions très importantes, a rappelé le Sénateur. C’est ce qui nous intéresse aujourd’hui à travers ce débat car tous les territoires de la façade nord de notre pays sont concernés par ces échanges avec le Royaume-Uni ».

Pour Michel CANÉVET, il est nécessaire de « restaurer des conditions de viabilité économique de l’ensemble des opérateurs qui sont, en outre, confrontés à une concurrence internationale. Ils ne doivent pas être accablés de charges. C’est certes fait pour les charges patronales, mais il faut aller plus loin car les opérateurs mettront beaucoup de temps pour absorber leurs pertes, et cela malgré l’aide déjà fournie par le Gouvernement », et de proposer une série de mesures face à cette crise : la prise en compte des charges sociales salariales et « cela sur plusieurs années », la formation des marins, « car pour avoir un Pavillon, il faut des marins formés », les investissements portuaires et les « corridors » européens « pour y intégrer certains ports français à vocation internationale comme Brest, Roscoff ou Saint Malo ». Enfin, Michel CANÉVET a souhaité que l’on profite du Plan de Relance pour agir tant au niveau des ports pour qu’ils développent une vraie stratégie, qu’au niveau des flottilles.

Dans sa réponse, la Ministre de la Mer a approuvé l’analyse faire par Michel Canévet concernant l’importance de ce secteur mis à rude épreuve, « avec des baisses d’activités de 80% et de chiffres d’affaire de 75% pour certains opérateurs sous pavillon français par rapport à 2019. Le gouvernement est actif et le restera, aux côtés des opérateurs et cela « quoi qu’il en coûte ». Politique d’aides d’urgence, prêts garantis, implication des régions « que je tiens à saluer », procédure d’activités réduites de longue durée sous conditions, les exemples ne manquent pas selon Annick GIRARDIN pour qui « l’État a porté une attention toute particulière aux activités de ferries, touchées de plein fouet, avec des aides en matière de cotisations sociales d’un montant de 20-25 millions d’euros pour l’ensemble des compagnies de ferries. Il sera nécessaire d’avoir des infrastructures adaptées aux contrôles aux frontières, mais la France a su anticiper ce moment bien en amont à hauteur de 20 millions d’euros et la réserve spéciale d’ajustement au Brexit contribue à ce financement ».

Et de poursuivre en évoquant les réponses à l’appel d’offres britannique de 10 ports francs, le renforcement des zones industrialo-portuaires et la création d’une Mission en ce sens, sans oublier le transport ferroviaire. « Le Brexit amène aussi de nouvelles opportunités, économiques, avec l’Irlande, avec la création de nouvelles lignes et le renforcement de celles existantes ou la création de zones de vente hors taxes ». Concernant enfin Eurostar, le plan de sauvetage passe, selon la Ministre, par des efforts des actionnaires et une plus grande implication des banques « et le Gouvernement français est prêt à prendre sa part, dans un effort partagé avec le Royaume-Uni ». En conclusion de son intervention, la Ministre a rappelé trois sujets majeurs : le lancement de la seconde phase du « Fontenoy du Maritime » pour la compétitivité de la Marine Marchande, « pour aboutir avant l’été à un Pacte de performance », faire de la France une grande puissance maritime « grâce une vraie politique publique du shipping » (transport maritime), et enfin le Plan de relance, maritime notamment, de 650 millions d’euros, « pensé pour répondre concrètement aux attentes des acteurs économiques, et la très attendue » stratégie portuaire qui doit toucher, plus et mieux les ports décentralisés ».

Publié le 25 mars 2021, dans Actualités, Communiqués de presse, Transports. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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