Archives Mensuelles: mai 2018
Pêche au bar et 48ème parallèle : Question soumise le 31 mai 2018
31 mai 2018
Question orale N° 362 du 31 mai 2018
Pêche au bar et 48ème parallèle
Question soumise le 31 mai 2018
M. Michel Canévet attire l’attention de M. le ministre de l’agriculture et de l’alimentation concernant la pêche au bar le long des côtes françaises.
Dans le prolongement du Conseil de l’Union européenne des 12 et 13 décembre 2017, au cours duquel ont été fixés les totaux admissibles de captures (« TAC ») et quotas de pêche pour l’année 2018, le règlement de l’Union européenne n° 2018/120 du Conseil du 23 janvier 2018 précise les conditions de l’accord trouvé sur les quotas pour 2018 visant la pêche au bar européen.
Au-dessus du 48ème parallèle comprenant la Manche, la mer du Nord et l’Atlantique nord, la règle dite du « no-kill » encadre la pêche récréative tout au long de l’année. Pour les pêcheurs professionnels, une interdiction de pêche a été arrêtée pour les mois de février et mars. Les ligneurs auront quant à eux la possibilité de droit de pêcher jusqu’à 5 tonnes par an et les chaluts jusqu’à 1,2 tonne par an.
Au-dessous du 48ème parallèle, un quota de trois bars par jour par pêcheur récréatif fut instauré quand l’activité des professionnels n’est pas limitée.
Cette décision provoque une très large incompréhension chez les plaisanciers du nord Bretagne qui comprennent d’autant moins cette décision qu’ils avaient accepté de faire des efforts et milité pour l’augmentation de la taille des captures et l’interdiction du chalutage dans les frayères. De même, cette décision entraîne des conséquences financières dramatiques pour de nombreux magasins de matériel de pêche situés au-dessus du 48ème parallèle.
Lors des discussions de décembre 2017, il avait été évoqué la possibilité d’autoriser à nouveau la prise d’un bar par jour et par plaisancier en fonction des résultats des prochaines analyses scientifiques du conseil international pour l’exploration de la mer, attendues au printemps 2018.
Il lui demande donc, au regard de ces résultats, d’examiner cette possibilité dans les meilleurs délais.
Pôle métropolitain. Un débat le 12 juin 2018
31 mai 2018
GUILER SUR GOYEN
« Monter au front »
Pour le président, il faudra, lors de cette date, « monter au front pour qu’il n’y ait pas de non-dits. Et bien s’entendre sur ce que doit être cet outil nécessaire, où il faut être impliqué avec la prise en compte des territoires plus modestes. Toutes les choses devront être dites ». Ce pôle « préfigure, peut-être, de la taille du futur EPCI (Établissement public de coopération intercommunale, NDLR) qui existera dans dix ou vingt ans », remarquait-il.
Maintenir la proximité
Le sénateur élu communautaire Michel Canévet a souligné que « ce pôle est la contrepartie pour maintenir la proximité », car le territoire « est dépendant de Quimper pour différentes fonctionnalités », suivi par le président, conscient que le Haut Pays bigouden « n’est rien sans Quimper ». Pierre Plouzennec a fait remarquer que l’AOCD (Agence Ouest Cornouaille développement) et le Sioca (Syndicat intercommunautaire Ouest Cornouaille aménagement), « nos outils actuels, seront intégrés dans le pôle ». Sur les 40 délégués au pôle métropolitain, le Haut Pays bigouden en aurait quatre.
Les rapports de vassalité exclus
Les élus ont posé différentes questions concernant la gouvernance, le très haut débit, les ressources financières, le futur Scot (Schéma de cohérence territoriale) de Cornouaille ou la contribution des EPCI. Peu de réponses ont été apportées, mais les élus n’entendent pas être dans un rapport de vassalité : « Quimper est là où il est parce qu’il est au milieu de quelque chose ! », a résumé Pierre Plouzennec, précisant toutefois que ce sont les compétences de la communauté de communes qui seront portées à cet échelon. « On ne retire rien aux compétences communales », concluait-il.
Gens du voyage : une aire d’accueil de 30 places
31 mai 2018
GUILER SUR GOYEN
Minuit 25 ce matin, sous la présidence de Vincent Delahaye, nous sommes 5 membres du groupe de l’Union Centriste en séance jusqu’à 1h30 du matin
31 mai 2018
SÉNAT
Michel Canévet, sénateur du Finistère
31 mai 2018
SÉNAT
Participation globale au cours des 12 derniers mois (hémicycle et commissions)
Déjeuner de travail autour de Philippe Varin, Président de France-industrie et de Philippe Darmayan, Président de l’Union des Industries métallurgiques
30 mai 2018
Audition en commission des finances au Sénat du 1er Président de la cour des comptes
30 mai 2018
SÉNAT
Audition au Sénat de Laurence Fortin, Vice-présidente de la région Bretagne
30 mai 2018
SÉNAT
Au palais du Luxembourg ce mardi, je vote le projet de loi de programmation militaire 2019-2025
29 mai 2018
SÉNAT
A Pont-l’Abbé, cérémonie de commémoration du 75ème anniversaire de la création du conseil national de la résistance
27 mai 2018
PONT-L’ABBE
Inauguration des travaux de restauration de l’église de Kérity
27 mai 2018
Kérity (PENMARCH)
A Plonéour-Lanvern, théâtre en espagnol par les élèves de l’association intercommunale du Haut Pays Bigouden Dihun
26 mai 2018
PLONEOUR-LANVERN
Plouyé : un parc éolien plus efficace et moins sonore
26 mai 2018
PLOUYÉ
Le parc éolien de Plouyé, a été intégralement renouvelé. Les quatre nouvelles éoliennes, inaugurées ce samedi 26 mai, produisent quatre fois plus d’électricité.
L’un des tout premiers parcs éoliens de Bretagne vient de subir une importante cure de jouvence. Les quatre éoliennes d’origine, entrées en service en 2002, ne produisaient que 5 000 MWh/an, correspondant à la consommation de 2 400 personnes.
Les nouvelles machines, opérationnelles depuis mars, produiront annuellement 20 000 MWh (de quoi fournir de l’électricité à 9 500 personnes). Les mâts (constitués d’une partie béton et d’une partie acier) sont passés de 45 à 98 m, les pales, de 24 à 41 m. « Si leur nombre n’a pas changé, nous avons doublé la taille des machines, et cela a permis de quadrupler la production », souligne Mélina Saïah, chef de projet pour Kallista energy, société ayant racheté le parc en 2010.
Un an de chantier
Ce projet de renouvellement a été appréhendé de la même manière qu’un développement totalement nouveau, ce qui explique l’attente. Les pré-études de faisabilité remontent à 2013, la validation du projet à 2015, et le démarrage du chantier à février 2017. « La reconstruction s’est déroulée sur une année. L’essentiel du montage des éoliennes ne prend pas plus d’une semaine, ajoute Mélina Saïah, mais du fait du temps de séchage des fondations, il faut compter environ quatre mois de montage ». La législation ayant évolué en 2010, il a fallu revoir l’implantation des éoliennes. « Les premières étaient à 300 m de certaines habitations, or la nouvelle norme impose une distance de 500 m désormais », ajoute Jérôme Girard, président du conseil de surveillance de Kallista. Du fait de la taille du rotor (82 m), l’écartement entre les machines a dû aussi être revu. Une distance de 300 à 400 m sépare ainsi chaque éolienne.
Valorisation de l’ancienéquipement
Les chantiers de démantèlement et de construction ont été menés en parallèle afin de minimiser au maximum la gêne et les impacts. Cent pour cent des éléments des éoliennes démantelées ont été valorisés, et 98 % d’entre eux ont été recyclés. Un chantier innovant confié à l’entreprise brestoise Guyot environnement.
Le maire de Plouyé, Marcel Le Guern, se réjouit, pour sa part, des innovations constatées : « Les éoliennes ont toujours été bien acceptées ici. Le fait que les nouvelles machines soient encore moins sonores constitue un plus ».
Grâce à un système de serrations, une sorte de peigne se trouvant en bout de pale, le niveau sonore a, en effet, été divisé par quatre. Selon l’élu, le parc éolien, ajouté à l’usine hydraulique de Saint-Herbot, permet aujourd’hui à la communauté de communes de fournir plus d’énergie qu’elle ne consomme.
« Plouyé était déjà un exemple pour la Bretagne et la France en étant l’une des premières municipalités à installer la première génération d’éoliennes. Il est remarquable qu’une ville de 900 habitants soit à la pointe, et pointe à l’ensemble du pays la direction à suivre », a estimé pour sa part, lors de l’inauguration à la salle polyvalente, le président CEO de Kallista, Frédéric Roche, n’hésitant pas à suggérer la création d’un deuxième parc.
« Laissez-nous déjà digérer celui-là », a rétorqué en plaisantant Marcel Le Guern. L’idée n’est toutefois pas rejetée d’emblée. Éric Prigent, président de Monts d’Arrée communauté, concède que l’implantation d’un tel parc s’avère une source substantielle de revenus pour les communes, et admet que les sollicitations existent, mais qu’il faut être prudent et prendre le temps d’examiner de telles propositions dans le détail.
Le Télégramme du 27 mai 2018
Cérémonie d’ouverture de la journée du parcours sportif des sapeurs pompiers
26 mai 2018
PONT-L’ABBE
Visite des nouveaux bâtiments du réseau Le Saint à Guipavas, 2000 emplois et une trentaine d’entreprises
25 mai 2018
GUIPAVAS
Rencontre avec le nouvel ambassadeur d’Argentine en France, Mario Veron Guerra
25 mai 2018
PARIS
Audition au Sénat de Gunther Oettinger, Commissaire européen au budget et aux ressources humaines
25 mai 2018
SENAT
Visite de l’entreprise Atulam à Jarnages en Creuse par la délégation sénatoriale aux entreprises
25 mai 2018
JARNAGES (CREUSE)
Présentation de l’entreprise Microplan à La forêt du Temple en Creuse par son dirigeant Philippe Dugenest.
25 mai 2018
LA FORET DU TEMPLE (CREUSE)
Visite de Gérard Larcher à Brest
24 mai 2018
BREST
Le vendredi 18 mai 2018, le Président du Sénat, Monsieur Gérard Larcher, s’est rendu à Brest pour rencontrer les acteurs de la Défense et de la sécurité dans le cadre de la préparation de la prochaine loi de programmation militaire.
Après un entretien avec le vice-amiral d’escadre Emmanuel de Oliveira portant sur les opérations aéro-maritimes, Monsieur Larcher s’est rendu au Centre Opérationnel de la Marine (COM) centre névralgique des opérations dans la zone maritime Atlantique.
Au cours de son passage sur le site de l’Ile Longue qui a suivi, lui ont été détaillés par le nouvel ALFOST, le vice-amiral d’escadre Bernard-Antoine Morio de l’Isle les enjeux de la dissuasion nucléaire à travers sa composante océanique. Au cours de ce déplacement le Président du Sénat a également visité un SNLE (sous-marin nucléaire lanceur d’engins) et rencontré le commandant et les membres d’équipage.
Intervention en hémicycle le 23/05/2018 : Programmation militaire pour les années 2019 à 2025
23 mai 2018
SÉNAT
Michel CANÉVET : J’apporte mon soutien à cet amendement, qui tend à illustrer l’ambition maritime que doit avoir la France, dont l’espace maritime est particulièrement important. Il est légitime que nous ayons des moyens militaires dignes des dimensions de notre pays. Et se déclarer favorable à cet amendement n’empêche pas de ne pas traduire cette ambition en actes : il s’agit simplement d’affirmer davantage notre dimension maritime.
Madame la ministre, je profite de la discussion de cet amendement pour évoquer la question du déplacement de l’ONERA, l’Office national d’études et de recherches aérospatiales, de Meudon et Châtillon vers Palaiseau.
Cela fait trente ans que ce dossier est sur la table, et nous ne voyons toujours rien venir. Or il me semblait que l’examen de ce projet de loi de programmation militaire était le moment idoine pour avancer sur ce sujet. Il est important que vous puissiez nous donner des indications sur l’avancement et les perspectives de ce dossier extrêmement important pour bon nombre de membres de la Haute Assemblée.
Pour suivre le débat cliquer sur le lien ci-dessous :
http://www.nossenateurs.fr/seance/17738#inter_3b8044261418bcf1288056978c719d08
Michel CANÉVET : J’interviens de nouveau pour obtenir des informations sur le déménagement de l’ONERA, comprendre pourquoi rien ne figure dans ce projet de loi de programmation militaire et savoir quelles pourraient être les perspectives à cet égard.
Monsieur le président de la commission, je souhaite que nous obtenions des éclaircissements sur ce sujet.
Pour suivre le débat cliquer sur le lien ci-dessous :
http://www.nossenateurs.fr/seance/17738#inter_1d2eaac020aeeb0f2e18852e89e3f021
Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation – Intervention le 23/05/2018
23 mai 2018
SÉNAT
Michel CANÉVET : Ce débat est intéressant dans l’objectif du déploiement des services numériques et du recours accru au numérique à l’avenir. Je lis dans le rapport de l’administrateur général des données au Gouvernement qu’il prône la construction d’une infrastructure de la donnée. Où en est-on ?
Puisque l’on parle d’ouverture des données, les conditions de leur sécurisation sont-elles effectivement réunies ? De quels effectifs dispose-t-il pour assurer ses missions ?
Sur l’aspect fiscal, je voudrais savoir si les données dont M. Bozio dispose lui semblent satisfaisantes ou s’il existe des marges de progrès. Dans ce cas, quelles sont les lignes à suivre ?
Monsieur Girault, j’ai l’impression, à vous entendre, que Bercy fonctionne en silos. Environ 6 300 personnes, en son sein, travaillent sur l’informatique, mais j’ai le sentiment que Bercy n’a pas fait sa révolution numérique, qu’on en est toujours au temps où les centres des impôts et les trésoreries étaient séparés. Les exemples et les témoignages que l’on vient d’entendre montrent qu’il est difficile aujourd’hui d’accéder à l’information. Or c’est absolument nécessaire si l’on veut prendre des décisions de qualité. Nous parlementaires sommes demandeurs d’informations parce que nous ne pouvons prendre les bonnes décisions que si nous disposons des études d’impact et des mesures d’évaluation. Il y a sans doute un effort à faire dans ce domaine.
Enfin, pour la réalisation de vos programmes, tout est fait en interne ou bien avez-vous avez recours à de la sous-traitance, et si oui dans quelle proportion ?
Pour suivre le débat cliquer sur le lien ci-dessous :
http://www.nossenateurs.fr/seance/17743#inter_42aed70edc4739067217c4cefc3c9b29
Le Président Vincent Delahaye mène avec efficacité les débats au Sénat sur la loi de programmation militaire 2019-2025
23 mai 2018
SENAT
Audition du Ministre des comptes publics, Gérald Darmanin, concernant le budget de la France pour 2017
23 mai 2018
SENAT
Présentation par les Ministres du Budget Gérald Darmanin et de la Santé Agnès Buzyn, de la réforme du régime social des indépendants (RSI)
22 mai 2018
PARIS
Réunion de la commission nationale d’évaluation des politiques de l’état outre-mer
22 mai 2018
PARIS
Assemblée générale de L’ULAMIR e bro glazik à Plogonnec
19 mai 2018
PLOGONNEC
Vaste rassemblement d’ARKEA Crédit mutuel de Bretagne, à Paris
17 mai 2018
PARIS

Résolution sénatoriale sur l’accord franco-américain FATCA : Le sénateur Michel Canévet soutient les « Américains Accidentels »
16 mai 2018
Résolution sénatoriale sur l’accord franco-américain FATCA :
Le sénateur Michel Canévet soutient les « Américains Accidentels »
Depuis maintenant plusieurs mois, des centaines de binationaux franco-américains dits « Américains Accidentels » c’est-à-dire nés « par hasard » ou « par accident » aux Etats-Unis, mais détenteurs de la nationalité américaine, sont confrontés à d’importants problèmes bancaires, liés à l’application d’un accord fiscal franco-américain dit « Foreign Account Tax Compliance Act » (Fatca), conclu en 2013.
Mardi, en fin d’après-midi, Michel Canévet, Sénateur (Union Centriste) du Finistère, est intervenu en séance à l’occasion de la discussion de la Proposition de Résolution portant sur ce sujet, invitant le gouvernement à prendre en compte de façon urgente la situation de ces « Américains Accidentels ».
La résolution est un acte, distinct de la loi, par lequel le Parlement émet un avis sur une question déterminée. En l’occurrence celle déposée par la Sénatrice Jacky DEROMEDI -l’une des douze sénateurs qui représentent les français établis hors de France-, est revenue sur la problématique que rencontrent plusieurs centaines de français du fait de leur naissance sur le sol américain.
En effet, la signature entre la France et les Etats-Unis en novembre 2013 d’un accord visant à lutter contre des américains installés à l’étranger susceptibles de frauder le fisc inclut automatiquement les binationaux. Ceux-ci sont désormais considérés comme des contribuables américains, alors que nombre d’entre eux n’ont jamais vécu ou très peu, ni travaillé sur le sol américain. Par peur de « représailles », de l’administration américaine, notamment le retrait de leur Licence bancaire sur le territoire américain, de plus en plus de banques françaises exigent désormais de ces « Américains Accidentels » qui présentent un « indice d’américanité », qu’ils apportent la preuve qu’ils sont en règle avec le fisc américain, sous peine de sanctions (clôture de leurs comptes personnels, mais aussi leurs comptes joints, assurances vie, blocage de successions…). Or ces démarches s’avèrent coûteuses et longues, et certains en sont arrivés à demander qu’ils soient déchus de leur nationalité américaine, mais là encore au terme de lourdes procédures.
« On ne peut admettre que des personnes se retrouvent ainsi dans la difficulté », a souligné Michel Canévet. Après avoir salué l’action de sensibilisation menée par l’association des « Américains Accidentels » et de son président, Fabien Lehagre, le sénateur a expliqué comment de nombreux bretons, dont les familles étaient parties aux Etats-Unis puis revenues en Bretagne, sont aujourd’hui impactés par cet accord fiscal. Et de citer le cas d’un chef d’une importante entreprise de location de matériel outil du Finistère qui bien qu’ayant définitivement quitté les USA à l’âge de 3 ans se trouve néanmoins aujourd’hui dans une situation inextricable, pour lui mais également pour son entreprise. « Il est nécessaire que le Gouvernement agisse », a insisté Michel Canévet.
Un avis partagé par l’ensemble des sénateurs présents, puisque cette résolution a été adoptée à l’unanimité, toutes tendances politiques confondues.
Jean-Baptiste Lemoyne, le Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, qui représentait le Gouvernement s’est lui aussi déclaré « être à l’unisson » de cette mobilisation des sénateurs. Face à cette situation « ubuesque et anxiogène », il a annoncé une série de mesures pour y remédier. « Le statut de ces « Américains Accidentels » doit être mieux connu, grâce à la mise en place d’une cellule ministérielle et d’un numéro vert qui leur seraient dédiés, ainsi que des informations croisées dans les Ambassades de France et des Etats-Unis ».
Le Ministre a également annoncé qu’une mission de travail, composée de hauts fonctionnaires français se rendra aux Etats-Unis fin mai pour rencontrer leurs homologues américains. « Il faut simplifier l’obtention du numéro fiscal délivré par l’administration américaine et pour ceux qui le souhaitent faciliter la renonciation à la nationalité américaine. L’action doit être menée au niveau français, européen et international, car 113 pays ont signé des accords similaires avec les USA. Au sein de ces discussions, la diplomatie parlementaire a elle aussi toute sa place », a conclu le Ministre qui s’est engagé à informer les parlementaires de l’avancée de ces discussions.
Retrouver l’intégralité des débats en cliquant sur le lien ci-dessous :
http://videos.senat.fr/video.645818_5afac445218c7.seance-publique-du-15-mai-2018-apres-midi?timecode=13768000
Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, le groupe Union Centriste tient tout d’abord à remercier notre collègue Jacky Deromedi d’avoir présenté une proposition de résolution sur ce sujet extrêmement important.
En effet, bon nombre de nos collègues, en particulier Olivier Cadic, ont été saisis par des personnes dont la situation est affectée par la loi FATCA, puisqu’elles subissent une imposition américaine du fait qu’elles sont nées aux États-Unis.
Olivier Cadic me relatait tout à l’heure sa visite à Toronto la semaine dernière et sa rencontre avec un jeune de dix-sept ans qui vit là-bas, mais qui est né aux États-Unis, parce que ses parents y résidaient à l’époque. Celui-ci s’étonnait de devoir effectuer l’année prochaine un certain nombre de démarches administratives, notamment des déclarations fiscales. Cela montre bien les difficultés qu’entraîne la situation actuelle.
J’ai eu moi-même à connaître de nombreuses situations similaires en Bretagne. En effet, au cours du siècle dernier, il y a eu vers les États-Unis un vaste courant d’émigration de Bretons, qui ne trouvaient pas de travail chez eux. Bien des familles, originaires notamment du centre de la région, se sont rendues au pays de l’Oncle Sam, et de nombreux Bretons sont donc nés là-bas. Pour l’anecdote, Air France possédait une agence à Gourin, en plein centre de la Bretagne : c’est dire le courant d’affaires suscité par l’émigration d’une partie de la population locale vers les États-Unis !
On a assisté ensuite au retour en Bretagne de personnes qui sont nées aux États-Unis, mais qui n’ont jamais vraiment vécu dans ce pays. Depuis la loi de 2014, celles-ci se trouvent en grande difficulté.
L’association des « Américains accidentels », qui regroupe plusieurs centaines de membres – 515, me semble-t-il –, reçoit encore chaque semaine de nombreuses demandes d’inscription. Elle compte bien sûr beaucoup de Bretons. Je tiens d’ailleurs à saluer son président Fabien Lehagre, qui est présent aujourd’hui, car c’est en partie grâce à lui, à son dynamisme et à la médiatisation de son action que nous avons connaissance des difficultés des nombreuses personnes dans cette situation.
Je ne reviendrai pas sur les causes de ce problème, puisque mes quatre prédécesseurs à la tribune ont eu l’occasion de le faire, mais je tiens à répéter que j’ai eu moi aussi l’occasion de rencontrer un certain nombre de personnes concernées par cette situation.
Je pense notamment au témoignage d’un chef d’entreprise du Finistère dirigeant une importante entreprise de location de matériel et d’outillage, qui réalise un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros et emploie 370 salariés. Cette personne a quitté le territoire américain à l’âge de trois ans : elle n’a donc ni vécu de façon permanente aux États-Unis ni jamais travaillé là-bas. Néanmoins, elle est aujourd’hui tenue de déclarer chaque année au fisc américain l’ensemble de ses revenus et de ses avoirs, pour éviter de se retrouver dans l’illégalité. Inutile de vous dire quelles seront les conséquences au moment d’une succession ou lors d’actes bancaires… Celles-ci ont déjà été rappelées.
Il est important de trouver des solutions à cette situation. Tel est l’objet de cette proposition de résolution, qui vise en particulier à ce que le Gouvernement se saisisse de cette question et à ce que la Commission européenne, comme l’a dit Richard Yung, se mobilise. Il faut en effet avancer. On ne peut pas admettre que des personnes se retrouvent ainsi dans la difficulté.
Le groupe Union Centriste votera cette proposition de résolution et souhaite poursuivre les démarches tendant à accompagner les personnes concernées, concitoyens de France et Français implantés à l’étranger, qui sont nombreuses dans cette situation.
Monsieur le président, je profite de l’occasion pour évoquer un sujet parallèle, qui concerne le Chili. En effet, j’ai été saisi de la situation de quelques Chiliens employés par l’institut culturel et par l’ambassade de France au Chili. On demande à ces personnes qui ne connaissent rien de notre pays d’effectuer leur déclaration fiscale en France. Pour autant, il paraît logique, puisqu’ils habitent au Chili, qu’ils le fassent dans ce pays, ce qui était le cas jusqu’à présent.
Pour je ne sais quelle raison, un fonctionnaire de l’important ministère des affaires étrangères aurait décrété que, dorénavant, ces personnels chiliens employés par la France devraient déclarer leurs revenus dans notre pays, sans avoir droit bien entendu à l’ensemble des prestations sociales dont bénéficient les Français qui déclarent leurs revenus en France. J’appelle donc également l’attention du Gouvernement sur la nécessité de régler ces situations.
Réunion du groupe d’études énergie du Sénat autour du Secrétaire d’Etat à la transition énergétique Sébastien Lecornu
16 mai 2018
PARIS
Intervention au Sénat ce jour : « Américains accidentels »
15 mai 2018
Intervention au Sénat
J’interroge Murielle Pénicaud, ministre du travail, sur la difficulté des entreprises à recruter
15 mai 2018